mardi 29 mai 2012

Sur La Route



Ecran noir. On entend un homme chanté une chanson. Elle raconte que partout où il ira, il ne sera jamais chez lui. Parole après parole, l'écran noir s'estompe pour laisser apparaître des pieds qui marchent sur le bitume, puis sur une route, une autre, et ainsi de suite. Il s'agit des pieds de Sal Paradise, jeune écrivain qui sillonne le pays depuis la mort de son père. On le voit vers du stop, puis se faire embarquer à l'arrière d'un pickup, habritant déjà d'autres voyageurs.
Flashback, on le retrouve à l'enterrement de son père, sous la pluie. Puis dans un bar où un ami lui propose de faire la connaissance d'un certain Dean Moriarty.

Sur la Route, autre production sélectionnée pour le festival de Cannes, nous propose de partager, l'espace de quelques années, le road trip d'une bande de jeunes adultes quelque peu désabusés de la vie et dont la soif de liberté n'a d'égale que leur passion pour tous les excès.

Dans la forme, on peut dire que le film est une réussite. La manière de filmer est très intimiste sans paraître trop artificielle, les décors et le choix des cadres sont judicieusement choisis et la musique donne une identité forte au long métrage.
Cependant, on ne peut qu'être un peu frustré par l'histoire et par son déroulement. Pour commencer, ne vous attendez pas passer beaucoup de temps dans la voiture de Dean Moriarty, ces moments se révèlent finalement assez chiches. Avec un titre pareil, on s'attend pourtant à passer du temps sur la route. A la place, le réalisateur a préféré nous montrer des instants de vie de nos protagonistes, quitte à ce que ces instants n'est pas toujours beaucoup de lien entre eux.

On se surprend à trouver le film long et quelque peu ennuyeux par moment. Tous les instants ne se valent pas et surtout peine à se renouveler. Les personnages sont très entiers mais peine à convaincre, si on fait exception Garett HEDLUND, très charismatique dans son rôle de séducteur insatiable.
Il faut donc prendre sur soi et regarder le film tant bien que mal, à partir du moment où vous supportez la surenchère d'alcool, de drogue et de sexe qui devient lassante et caricaturale par moment.

Finalement, Sur la Route se révèle être une petite déception. Alors que l'on pouvait s'attendre à un film agréable avec des thèmes intéressants, il se révèle être un road trip un peu fainéant, qui préfère multiplier les scènes d'excès plutôt que les paysages auxquels on s'attendait. On a un peu l'impression d'être comme les personnages de cette histoire : prisonniers de notre propre utopie pour être rapidement ramener à la réalité à la première intersession. Un gros dommage.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire